Le 20 janvier 2009, une grève a englué le pays dans un ralentissement de 44 jours : ralentissement économique, ralentissement social. Seuls les marches et les meetings ont donné vie à une nombreuse population, support et soutien du lyannaj kont pwofitasion (LKP)[1]Les écoles ont fermé, les femmes et les hommes actifs sont restés la plupart du temps à la maison en compagnie des enfants et des adolescents.
L’esprit de solidarité a mis en place une organisation de soutien scolaire. Des cours ont été dispensés dans les quartiers par des enseignants volontaires et aussi par le biais de l’ordinateur, permettant un maintien de niveau.
Même si cette expérience n’était pas généralisée, elle a apporté une réassurance aux élèves moyens ou distraits ou habités par le doute de la réussite. Cette période exaltante pour quelques uns, éprouvante pour d’autres selon leur point de vue, a surtout intrigué ceux qui pour la première fois de leur existence assistaient à une manifestation d’une telle ampleur de surcroît dans la transparence : une chaîne de télévision a transmis en direct quatre jours durant les premières négociations. Participants involontaires d’une intention qui les dépassaient, obligés d’entendre et d’écouter ce qui se passait là ; la grève générale a imprégné l’imaginaire des familles.
Des adolescents en quête d’aventure se sont retrouvés dans la rue au côté de leurs parents ou bien par classe d’âge en groupe. Quand la non adhésion parentale au mouvement détournait la tête de désapprobation, un oncle ou une tante garant de la sécurité entraînait dans la marée humaine un enfant de plus de 16 ans conservant sa liberté de penser. D’autres collés à la télévision ou à la radio commentaient ce qu’ils avaient saisi des clameurs venant de l’extérieur. Les maisons résonnaient de voix d’avis différents : petits et grands avaient un centre d’intérêt commun : le LKP.
Le calme a ramené le silence. Nulle évocation ne franchit la bouche fermée sur l’évènement, comme si en parler lui redonnerait vie, ramènerait le chant, l’affrontement du regard, la marche autour des ronds-points et les véhicules pleins de gardes mobiles. Les temps de pauses récréatives sont comme avant dans l’échange banal du quotidien et de la routine.
Le retour à l’école n’a pas donné lieu à des débats d’opinion. Les enfants de ceux qui détiennent une grande part des richesses (identifiés) et les autres sont assis sur les mêmes bancs. Pour ou contre le mouvement, la diplomatie a définitivement remisé au placard les pensées dérangeantes au profit de la paix, comme sur les lieux de travail où les discussions politiques ont disparu afin de ne gêner personne. La communication/réflexion se cantonne aux tâches professionnelles et toute information nouvelle à propos du LKP précipite les corps dans les bureaux isoloirs, vers un coin familier, oreilles sourdes, pas pressés, visages fermés de désapprobation.
L’adolescence en quête de héros, de sensation forte, de désordre constructeur a trouvé matière à nourrir un imaginaire riche. L’Histoire dévoilée chaque jour de la traite et de l’esclavage à travers le rapport de domination économique, la question de l’origine et de l’identité ont intrigué ces adultes en devenir. Ils apprenaient soudain la révolte de mai 1967 et le nombre de morts dissimulés, la peur, et la crainte d’un autre massacre.
Représentation de la rue
La rue investie par la contestation n’est pas un lieu anodin. Elle délimite un espace où combattre les forces de l’ordre social et public. Celle-là même qui permet le déboulé anarchique du carnaval non codifié, loin de la réglementation du tracé programmé et balisé. Surgir là où personne n’attend le mas.[2]
La rue pour l’adolescent est évoquée comme chemin de délinquance où l’aventure périlleuse peut précipiter dans la déchéance : elle devient alors limite, séparation. En même temps sa représentation de la rue n’est pas celle de l’adulte. A la notion de quadrillage, de limite, s’entremêle la perspective de l’usage ludique : entre-deux dérangeant rempli d’ambivalence. « Dans l’enfance l’extérieur est espace de jeu, terrain d’aventure où se mettent en scène les scénarios imaginaires et les fantaisies réalisatrices du désir… »[3]La période adolescente, situation transitoire, sans rite de passage en quête de reconnaissance et d’existence envahit la rue dans l’espoir d’être identifié. La modernité l’ayant aboli en termes de lieu public propice aux rencontres, elle maintient dans l’anonymat une jeunesse qui va s’agglutiner dans les passages des centres commerciaux. L
e mouvement social par sa protestation et sa menace de perturbation de l’ordre acquiesce à la promesse d’identification ne serait-ce que par les forces de l’ordre. Identifié comme opposant, comme solidaire d’une revendication de mieux-être pour tous, faisant partie d’un groupe d’appartenance, la posture adolescente jubile à l’idée de sortir de l’anonymat.
La perception du mouvement social
Le travail d’analyse porte sur un échantillon composé de 28 garçons et de 22 filles dont l’âge s’échelonne de 15 à 20 ans tous scolarisés. Filles comme garçons ont été interrogés au hasard de la rencontre dans les régions de Basse-Terre et de Grande-Terre. L’une et l’autre de ces régions sont présentées comme dissemblables tant sur le plan des comportements que sur le durcissement des luttes syndicales. Cet échantillon ne saurait être représentatif de la population dans son ensemble, il n’a que valeur de test.
L’enquête sous forme de questions semi directives n’a pas été soumise à l’approbation des parents. Elle a donné la possibilité d’une expression libre. Seuls deux adolescents ont été interrogés par leur mère. La passation se devait d’être individuelle, loin du groupe afin que nul ne subisse l’influence de témoin.
Quatre thèmes majeurs s’en dégagent :
- L’identité, la reconnaissance
- La mémoire collective
- La politique
- La loi.
Les causes du déclenchement du mouvement social sont énoncées sans hésitation : la vie chère, l’insuffisance des salaires donc l’amélioration de la qualité socio-économique des ménages.
Sans entrer dans les détails de la plate-forme des revendications, ils affirment tous que c’est justice que de lutter contre un système qui engendre tensions et frustrations. Ils ont conscience que les requêtes du LKP n’ont pas abouti puisque des entreprises sont encore en grève et qu’après le mois de décembre les prix redeviendront ce qu’ils étaient. Avec lucidité ils évaluent la somme d’énergie dépensée : « Des gens ont marché, ont beaucoup parlé et négocié » sans rapport avec les résultats immédiats obtenus.
L’identité, la reconnaissance,
Le porte parole du LKP, Elie Domota, est décrit comme un homme de caractère, un meneur de foule. Sa force mentale est traduite par le mot « puissance » ; un être charismatique « qui ne se prend pas pour quelqu’und’important ». Il plaît aux adolescents parce qu’il prend des risques. « J’ai tremblé pour lui, car on aurait pu le tuer, c’est pour cela que je ne voudrais pas être à sa place ! ».
Filles comme garçons se sont identifiés à cette figure nouvelle comme pour éprouver leur capacité à décider d’un changement. En même temps ce vouloir être lui est contrasté par le doute de pouvoir assumer tant de responsabilités. La question de la place du père est en filigrane, dans un non-dit quasi généralisé. La comparaison n’est pas possible, bouche scellée sur les affaires de famille où le dénigrement n’est pas permis. Un garçon, un seul a susurré : « J’aimerais qu’il soit mon père », dévoilant sa détresse envers un héros sans attributs, présent dans son imaginaire, vivant dans une maison pleine de présence de la mère.
De plus l’image du leader est associée à la satisfaction de ce besoin de reconnaissance. « Le monde entier sait où se situe géographiquement la Guadeloupe grâce à Internet, la télévision française a consacré plusieurs émissions à la grève, les peuples étrangers ont appris notrerésistance et notre histoire ». La fierté d’exister aux yeux des autres a fomenté des rêves de célébrité concernant le côté futile, mais a aussi alimenté le courage : l’affrontement de deux forces inégales où le résistant ne cède pas et ne baisse pas le front en référence à « jou yo ké mété nou a jinou pokô vwé jou »[4]Ainsi, la réhabilitation de l’être antillais passerait par la conquête d’uncertain pouvoir, fût-il éphémère. Démonstration est faite que cette tranche d’âge est en butte à la construction de l’estime de soi.
L’adolescent s’identifie à des modèles qu’il glorifie, personnages représentatifs sur le plan de la sexualité (bombes sexuelles, stars de cinéma), ou héroïques (porte-parole d’une révolte ou d’une incompréhension) ou prototypes de réussite et d’intégration sociale. Son admiration est acquise au gagneur qui va jusqu’au bout de son désir quitte à risquer le prix optimum, celui de la mort – à l’unanimité les enquêtés ont entendu et vu à la télévision un des membres du LKP dire après une fouille autorisant l’entrée au World Trade Center, lieu des premières négociations que rien ne serait plus comme avant, on le tuerait s’il s’en faut-. Le Maître qui ordonne et le Sage qui sait le sens de la vie et qui prodigue des conseils sont au même niveau de représentation que le gagneur. Ces modèles n’ont pas de valeurs propres mais c’est l’usage qu’en font ceux qui les incarnent et la société qui les cautionne qui leur donne une réelle valeur sociale. Ils sont essentiellement les chemins futurs de l’adolescent, des références de conduite permettant d’apercepter le monde et les choses. Ceux qui s’identifient au même modèle constituent une famille au sens d’une parenté affective, construite avec un lien social de reconnaissance et d’identité. Ainsi, toute une génération par son attachement au leader Elie Domota peut de l’identification individuelle à l’identification collective se reconnaître du même monde, de la même appartenance, de la même identité.
La fonction du modèle à cet âge est déterminante pour l’estime de soi et la création du lien social donc pour la construction psychique. Les jeunes choisissent leurs modèles quand les médias les mettent en relief. Les hommes politiques sont de plus en plus malmenés sur la scène médiatique. Présentés comme corrompus, menteurs, manipulateurs, leur image n’est plus respectable. Qu’arrive un leader dispensant un discours de vérité, imposant presque le droit au mieux-être pour les plus démunis, donc le bonheur, s’exerce d’emblée une fascination dans le groupe concerné.
Un élément non négligeable qui imprègne l’imaginaire et dont on ne mesure pas encore les effets, est la rue. La rue au moment d’enfance est un lieu ludique, où se rencontre sur le pas de porte les copains. Puis elle devient le lieu de tous les dangers où se succèdent les agressions. Mais la rue est avant tout un lieu de représentation sociale, lieu d’expression de la différence des classes où le différent est forcément exclut. L’occupation continue de la rue par le peuple l’a transformé en espace sécurisant, espace de rencontre du groupe englobant l’adolescent, lui signifiant la construction de son « je », servant sa quête de reconnaissance extérieure.
La mémoire collective
Les parents qui avaient congédié l’Histoire seront surpris de l’impact de sa découverte sur les enfants. « Je ne savais pas ce qui s’était passé en mai 1967, je l’ai découvert à cette occasion. » [5]Des interrogations sur la tuerie, le terrible silence des adultes, ont fait naître la crainte d’affrontements sanglants d’où l’éventualité de la mort d’Elie Domota. Aucun adolescent de l’échantillon ne savait le refus du métissage : dévoilement brutal d’une situation d’apartheid ignorée, qui a laissé de l’amertume plus chez les filles que chez les garçons.[6]Les propos abrupts et les prises de position de cette tranche d’âge, démontrent qu’un enseignement de l’histoire de la période coloniale suivi de débats est nécessaire à l’intégration des sentiments contradictoires et violents. La soif de connaissance devrait s’abreuver de recherche de parenté, chacun pensant fortement qu’un nègre marron se dissimule dans son arbre généalogique. Désormais gît la question de l’identité. Qui suis-je ? Qui sont mes ancêtres ? Que nous ont-ils légué ?
La politique
A partir de 17 ans, ces jeunes personnes savent ce qu’est l’indépendance. En général la réponse à la question : Le LKP voulait-il l’indépendance ?est non de façon catégorique. Une jeune fille a ajouté : « Au départ, je croyais que non, et quand j’ai vu cette foule occupant la rue, j’ai pensé qu’il allait la demander.»Puis arrive la démonstration raisonnée d’une impossibilité à sortir de l’assistanat ; « On ne produit rien, on consomme. »
La perception des hommes politiques élus au Conseil Général et au Conseil Régional de cette période est flou : Jacques Gilot et Victorin Lurel n’apparaissent pas comme des figures emblématiques a fortiori familières. Personne dans l’échantillon ne peut dire ce qu’ils ont fait pour la Guadeloupe. La question autorise une question en vis-à-vis ; « Qu’ont-ils mis en place pour les jeunes ? »
Par contre les maires des communes respectives sont connus, appréciés ou pas ils sont cités. Un sondage d’opinion a désigné le meilleur à leurs yeux pas vraiment indispensable à cette recherche. La politique en elle-même ne semble pas susciter de passion chez les enfants absents des discussions des parents il a fallut cet évènement marquant pour que les consciences se réveillent et incitent à réflexion. L’avenir politique de la Guadeloupe n’est pas une donnée importante dans l’échelle de leurs préoccupations. Ils ne savent pas si le LKP doit se transformer en parti politique et occuper une première place.
La fermeture des écoles
La parole à bâtons rompus, a laissé filtrer une jubilation concernant la fermeture des écoles. La correction à cette joie a mis en évidence les retards des programmes, l’obligation à travailler à la maison et son cortège de difficultés : « Mais c’était bien quand même, on ne fait pas d’omelette sans casser les œufs. » Ceux qui redoublent ou passent des examens expriment un mécontentement très superficiel démantelé par la question : « Si on vous demande votre avis sur arrêter la grève et reprendre les cours, ou continuer la grève ? » Ils font tous le choix de la deuxième proposition : continuer la grève. Un seul a dit : « Reprendre la grève oui mais pendant les vacances. »Il y a là un véritable paradoxe à propos de la fermeture de l’école, ressentie comme une perturbation mais en même temps nécessaire vu l’adhésion de la population au mouvement.
Ce qui a séduit probablement les adolescents est l’imposition d’un groupe d’hommes sur une machine étatique telle l’Education Nationale. Ils s’inscrivent au registre de la jouissance d’une certaine marginalité à telle enseigne que la perspective d’une nouvelle grève générale les réjouit. L’exaltation de cette force d’imposition est encore vivace.
La loi
La totalité de l’échantillon est persuadée que les gardes-mobiles auraient pu tirer dans la foule car : « Ils n’avaient plus la maîtrise de la situation.» Le rapport à la loi est englobé dans un système contradictoire régi par une double partition.
- La loi légale et son cadre rigoureux de soumission à l’ordre. « Ils n’ont pas le droit de tirer ; c’est interdit, ils sont là pour la protection des personnes et ne peuvent les agresser. »
- La transgression de l’interdit. « Ils auraient tiré s’il n’y avait ni télévisions, ni journalistes. »
Cela signifie que les bons peuvent se muer en méchants en dehors du contrôle légal.
L’adolescence est ce moment charnière où la recherche des limites alimente la contestation et assoit une toute-puissance. Deux attitudes sont à l’œuvre chez les filles comme chez les garçons : une volonté de se démarquer des autres, de sortir du commun quitte à choquer par un comportement provocateur, ou alors être en conformité à une réalité de sa classe sociale. Pour la plupart l’intégration de la loi est une évidence avec laquelle ils s’arrangent selon les situations. Reste que l’ivresse de la transgression est vive et nourrit la défense d’une cause juste, l’incitant à devenir hors la loi. Le pillage d’un supermarché la nuit et la course poursuite des forces de l’ordre l’ont démontré.
En dehors du phénomène de bande où les rituels des échanges signent une nomination des désirs, les siens et ceux de l’autre, aucune présentation sociale ne l’assigne à une place. Les rites de passage dans les sociétés traditionnelles remplissaient cette fonction. L’initiateur, le gourou, incarnation de la filiation autoritaire légitimait l’ordre social : il était reconnu à une place symbolique. A défaut de cette énonciation de la figure d’autorité, celle du père ou de la mère ou du père contenu dans le discours de la mère,[7]émergent la violence narcissique, les rivalités imaginaires, la haine et l’errance. La difficulté d’organisation de l’ordre symbolique, les réactions agressives, trouve un terreau favorable à son expression. Les règles morales n’ont de valeur que par rapport à la reconnaissance de ceux qui les énoncent.
Elie Domota est devenu le symbole fort de la loi par le sentiment d’une valorisation narcissique et d’une structuration de l’estime de soi parce que l’incomplétude sociale et familiale ne jouent pas suffisamment ces rôles de catalyseur et de légitimation de l’adolescent.
L’atmosphère d’après grève
Tous les parents n’approuvaient pas ce temps troublé ; qui par fait de religion, qui par autre conviction. L’échantillon n’a pas formulé de pensées négatives à leur encontre. Ce mouvement revécu à travers les questions posées un mois et demi après l’arrêt des 44 jours de grève laissait filtrer une sorte d’exaltation où la notion de partage d’émotions s’entendait : « Ma mère me faisait écouter la ferveur populaire à travers son téléphone portable quand elle marchait ou assistait à un meeting. »Une complicité s’est accrue à partir de cette période. L’excitation à son comble, dans l’attente de troubles et d’échauffourées, momentanément, s’est muée en nostalgie. Aucune explication concrète ne vient suturer le manque et le silence : « Les choses sont retombées, elles auraient du se formaliser. »
Conclusion
Cette étude ne saurait se donner pour objet de tirer une conclusion définitive de la représentation du mouvement social. Les revendications étant non satisfaites, une reprise de la contestation n’est pas à exclure. Les adolescents de l’enquête auront le temps d’approfondir la réflexion recueillie à chaud. Ils auront aussi l’opportunité de confronter leurs idées avec celles des adultes acceptant ou non la méthode syndicale pour se faire entendre. Enfin ils auront acquis un savoir en écoutant les débats qui ne manqueront de s’instaurer après un phénomène d’une telle ampleur. Ils auront vécu pour la première fois un acte qui laissera des traces indélébiles au sein de la population. Mais l’important était surtout de les autoriser à en parler en toute liberté.
Aujourd’hui ces petites personnes interrogées à l’époque ont en moyenne 25 ans. Le mouvement des gilets jaunes en France ont du leur remettre en mémoire une lutte initiée en 2009 sur les mêmes bases : la lutte contre la vie chère, l’injustice sociale, les comportements de pwofitation, le pourcentage du chômage etc… Il serait intéressant de recueillir leur avis et d’analyser leurs observations en matière d’immobilisme ou de retour en arrière du système décrié ou de respect des engagements pris.
[1]Alliance contre tous les abus
[2]Appellation d’une personne déguisée.
[3]Serge Lesourd, 2007, La construction adolescente, Editions ERES.
[4]Le jour où on nous agenouillera ne s’est pas encore levé. (Proverbe créole)
[5]Les travailleurs de la banane réclamant une augmentation de salaire ont occupé les rues de Pointe-à-Pitre. L’affrontement avec les forces de l’ordre ont fait 82 morts. Mais un seul décès a été officiellement déclaré à l’époque. La peur avait obligé au silence.
[6]Un documentaire sur la vie des békés (descendant de colon) de la Martinique a autorisé un des leurs à affirmer le maintien de la pureté de la race par le refus du métissage.
[7]Dans la famille monoparentale, le père est contenu dans le discours de la mère.