Les décisions qui enferment une partie de la population dans un schéma formaté, accepté, est le symptôme d’une partialité à travers un message qui se veut édifiant. La mise en scène moralisatrice et émotionnelle est la règle. La responsabilité humaine, individuelle, est toujours mise en avant. Le relais est assuré par les médias dont le rôle semble celui d’emporter l’adhésion avant que d’informer. La profondeur, la responsabilité critique, s’estompent devant le prêt-à-penser, l’académisme d’une pensée unique qui sait tout sur tout.
Les députés de l’Assemblée nationale qui votent des lois doivent être les représentants du peuple. Comment peuvent-ils acquiescer à l’édification d’un monde binaire non vaccinés, vaccinés, où la maltraitance s’accentue jours après jours. Faute de pouvoir convaincre toute la population à se faire vacciner, des mesures sont prises envers les résistants ou récalcitrants, présentés comme contaminants, pestiférés soumis à des règles ségrégationnistes. Un des objectifs de tout ce tapage sécuritaire est de démontrer la force d’imposition d’un gouvernement et sa capacité à faire démonstration d’autorité afin d’augmenter sa cote de popularité. Longtemps ce reproche de faiblesse, d’hésitation, a accompagné le quinquennat de celui qui a renoncé à séduire en refusant de s’engager dans un deuxième mandat.
La démagogie du pass sanitaire a redéfini les contours des rapports sociaux, au risque de basculer dans l’abus de pouvoir et l’absolutisme totalitaire parce que les contrepouvoirs en absence dans les postures ne servent pas de garde-fous en obligeant à rendre des comptes sur cette politique menée. Cette manœuvre autour de ceux qui disent non, au moyen de pressions psychologiques, de dénigrement, de mise à l’écart, est catastrophique quand elle met en jeu la sphère professionnelle, l’identité sociale. Elle finit par aboutir à la dégradation des rapports économiques, au blocage des institutions, à la paralysie sociale. La violence mimétique semble empêcher toute issue, toute solution possible, parce qu’elle fait démonstration d’une urgence sociale dont l’ampleur ne saurait être traitée dans le registre de l’immédiateté.
Le pass sanitaire
L’avènement du vaccin a arraisonné l’Etat pour qu’il lève tous les freins par la contrainte. Cette conception de la non-liberté domine le quotidien par des interdits emportés dans un tourbillon proche parfois de l’excès. Que reste-il à l’individu confronté à cet engrenage qu’il a du mal à admettre ? Ne risque-t-il pas d’être condamné à la révolte ? Certains états essuient déjà les clameurs de la contestation. Un inventaire des interdits comparé à ceux des voisins européens désigne la France comme très bien classée dans l’échelle des punitions envers les non-vaccinés. La punition est une action qui fait subir une peine pour une faute commise. En général elle est employée dans une relation adulte/enfant imposant un respect des règles au sein d’une famille ou dans le cadre scolaire. L’utilisation de mesures disciplinaires a pour but de supprimer les comportements réprouvés. « Les punitions sont toujours une erreur. Elles sont humiliantes pour tous et n’aboutissent jamais au but recherché » affirme Celestin FREINET.
Si certaines limitations paraissent légitimées par une détermination à freiner la propagation du virus, tel le franchissement des services hospitaliers par les visiteurs, d’autres sont dénués de rationalité, et traduisent l’aliénation des libertés. Elles sont la réponse à la désobéissance, reflet d’un conflit entre une autorité persuadée de son bon droit et une volonté à engager un bras de fer pour les défenses du droit à disposer de son corps. Aujourd’hui un plan de prévention contre les violences sexuelles sur les enfants, leur apprend à protéger un corps qui leur appartient, et ne peut ni ne doit subir d’attouchement ni de forçage. Comment peut-on d’un côté enseigner l’apprentissage de protection de l’intimité et de l’autre la proscrire ? Disposer de soi en pleine conscience, est la base d’un choix déterminé, volontaire, d’un consentement libre et éclairé. Cette désobéissance paraît presque s’inscrire dans une histoire personnelle où le refus de soumission est ressenti comme un rejet, la réalité d’un désaveu affectif, un désamour. Les traumatismes du passé peuvent influencer l’insoupçonné, le non connu, les fantasmes et les attentes. L’inconscient joue parfois de sacrés tours.
La société de consommation conditionne les comportements, paralysant la réflexion critique et authentique. C’est sur ce tableau que les gouvernants vont avancer les pions des privilèges/récompenses et les punitions. Ainsi, la programmation de la soumission individuelle est renforcée par le système de gratification. L’inégalité instaurée va faire naître des frustrations, de la rancœur, de l’envie, pareille à la tentation expérimentée de donner libre accès aux restaurants quinze jours durant, à une jauge de trente personnes vaccinées ou non, sans contrôle. A partir de la trente et une nième, la vérification du pass sanitaire devait être effective. Quel était l’objectif de ce cadeau inattendu ? L’évaluation de la circulation du virus ? La démonstration d’une preuve de formation de cluster. Le renforcement de la culpabilisation d’un groupe ? Le regret d’une trop grande privation de plaisir ? Toujours est-il qu’au jour du seizième jour, les choses avaient repris leur place et la séparation rétablie. Isoler, mettre à l’écart, compliquer la vie quitte à commettre de graves erreurs de jugement et balayer d’un revers de main les incohérences, reste une réalité.
Après le premier confinement de 2020, les familles et les amis ont goûté aux joies des retrouvailles autour d’une table disposée selon les règles sanitaires, masques obligés, distance respectée. Le lavage des mains avec un gel hydroalcoolique fourni par l’hôte était partie prenante des préconisations. La deuxième et la troisième vague n’avaient pas crée d’affolement. L’instauration du pass sanitaire est venue après, suscitant même une réaction de mise en accusation des non vaccinés du côté des restaurateurs qui se trompent de cible. Ils subissent le contre-coup d’une infraction partagée en cas de fraude, lourde amende qu’ils ne peuvent supporter, forçant l’obligation de l’exclusion des parias. Aucune complicité, aucun soutien à la résistance, ils deviennent le bras armé de la punition : système pervers s’il s’en faut. Ils doivent coopérer avec les décideurs, porteurs à leur insu de la violence de la manipulation politique. Ils sont pris dans les rets d’une mutation en passe de reconfigurer leur développement économique, payant le prix fort des incohérences qui les fragilise, amorce d’une disparition pour quelques-uns.
Les vaccinés dans une bulle de toute-puissance, s’emplissent de satisfaction à l’idée d’un sésame et d’un passe-droit, se créent l’illusion d’appartenir à un monde où le permis est légitimé, valorisé, groupe d’élus que la maladie ne peut terrasser. Les loisirs culturels, sportifs, sont désormais programmés dans une existence sociale reconnue. Ils sont liés par une chaîne de privilèges comme revendication d’une appartenance à une invincibilité due à une injection, éloignée de l’obscurantisme, (c’est moi qui souligne) de la masse, tandis que les tests explorent les profondeurs nasales, pour le moindre évènement de réjouissances, établissant une ligne de partage entre les admis naturellement et les punis. Mauvais élèves !
Même ceux qui se sont ralliés à la vaccination pour des raisons de commodités, sans grande conviction, les accusent d’entêtement et de résistance inutiles à un vaccin gratuit de surcroît. Privés de concert, la durée de soixante-douze heures ne trouve pas son compte d’un samedi l’autre, ils se résignent ou se moquent ou se glorifient d’être en phase avec une intime conviction. La détermination assumée d’une vie choisie. Les différences : tests gratuits pour un groupe, payant pour l’autre, durée de soixante-douze heures d’un côté, ramenés à vingt-quatre heures de l’autre, témoignent d’une mesquinerie inégalable. Les récompenses peuvent franchir la limite de la mise en danger de la vie d’autrui. Une décision avait dispensé les voyageurs vaccinés en direction de la Guadeloupe du test PCR. Les syndicats guadeloupéens ont dénoncé un acte insensé vu l’avancée des connaissances scientifiques de la généralisation de la charge virale. Cette revendication a été entendu d’autant plus que la cinquième vague en accéléré dissémine le variant omicron partout dans le monde. La prudence n’est plus de mise quand il s’agit de stigmatiser des récalcitrants avec l’accord de la population silencieuse.
Tous punis
La dramaturgie d’une société de l’exclusion est loin d’arriver à son terme. La cinquième vague annoncée depuis quatre mois constitue une surprise puisque rien ou presque rien n’a été anticipé pour la contenir ou la juguler. Le remplissage des hôpitaux en France commence à susciter de l’inquiétude alors que des lits ont été fermés et des soignants suspendus. Fait curieux, personne n’évoque la cause de la pénurie du personnel soignant même pas ceux qui arpentent les rues en France alertant sur l’hôpital en danger et leur épuisement par un cycle de douze heures d’activité. Pas un mot en direction de leurs collègues interdits d’exercer, à moins que le reportage télévisé n’ait été soumis à la loi de l’omerta au montage.
On savait la reprise de la contamination. En pleine pandémie des soignants sont suspendus, des lits fermés, et certains se paient le luxe de l’étonnement. Cette évidence met à mal le conseil scientifique qui doit être embarrassé d’une conscience douloureuse face à une gestion de crise en inadéquation avec la promesse d’une sortie de l’état d’urgence. Les inégalités sont abolies par l’obligation d’une troisième dose de vaccin. Passé le délai de l’injection, le pass vaccinal sera invalidé et la rétroaction sans appel. Punis, les vaccinés, iront gonfler le rang des non vaccinés après avoir bénéficier de privilèges. Ils se retrouveront dans le camp des parias par l’application de ce fichage tentaculaire. L’expérience est déjà insupportable car le manque de vaccin supposé, jette dans la précipitation les candidats à l’injection. La peur de manquer induite dans l’information est une stratégie, un accélérateur pour semer la panique et atteindre un objectif : celui de l’écoulement des stocks.
Les deux parties d’un même monde ont en commun l’inquiétude qui nourrit la survenue des effets secondaires chez les uns, et la peur de contracter la maladie chez les autres. Des non vaccinés convaincus de leur choix, depuis l’arrivée du GIGN et du RAID font des cauchemars de forces armées pénétrant leur maison et les vaccinant de force. Le cœur ne s’adapte pas aux accélérations induites par des cycles d’un sommeil tourmenté. L’irritabilité est à son point culminant.
Un vaccin qui se devait d’être apaisant et protecteur s’est mué en persécuteur. A ce titre, l’essence même de la démocratie est en danger, car la démocratie doit engager tous les possibles et se rendre digne en termes d’humanité. Ce qui est légal n’est pas forcément juste, le légal dans certains cas arrête la réflexion et ne permet plus une saine interrogation. Il y a de multiples degrés à la violence, elle peut être psychologique. Quand elle est le fait de l’Etat, la relation est pour le moins inégale entre l’individu et les modes de pouvoir qui s’exercent sur lui, qu’il ressent comme abusifs, mais sans avoir les moyens de les contester. La violence reste circonscrite à un niveau symbolique, invisible, cachée jusqu’à l’explosion d’une oppression trop longtemps contenue. Eclatement proportionnel au ressenti des injustices, colère et rage légitimées, en balance des violences subies.
Fait à Saint-Claude le 6 décembre 2021
Bonjour Hélène
Merci pour les explications logiques que tu donnes concernant notre liberté , notre humanité que ce gouvernement veut nous VOLER en imposant par » obligation légale » soit disant injections expérimentales, pass sanitaire et j’en passe.
A noter que les injections donnés en ce moment ont 1 date de péremption : OCTOBRE 2021.Et comme par enchantement il a été demandé à toutes les pharmacies et tous centres de vaccination de rallonger cette date de 3 mois !!!
Il me semble que toute date de péremption d’1 produit à usage médical doit être respectée !!!
Merci de venir nous soulager si vs pouvez sur le piquet de l epsm à st claude, nous en avons bien besoin , le 31 si pas vacciné,, dégagé ! Bien cordialement
Entièrement d’accord…
» Ce qui est légal n’est pas forcément juste » : bien sûr que non !
On a vu en d’autres temps à quelles horreurs des lois scélérates pouvaient contraindre…
Ou comment renouer avec certains démons du passé !